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Votre habitation est-elle exposée au radon ? La réponse à Toulouse et dans les environs – actu.fr

Connaissez-vous le potentiel radon à Toulouse ? Le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle. Il est inodore. 

À l’air libre, la quantité de radon gazeux est minime et inoffensive. Mais dans des lieux confinés, comme les sous-sols, le radon peut s’accumuler pour atteindre des concentrations potentiellement nocives. « L’exposition à de fortes concentrations de radon a été associée à un risque accru de cancer du poumon, en fonction de la durée de l’exposition », peut-on lire sur le site SOS radon. 

À la demande de l’Autorité de sûreté nucléaire, une cartographie a été publiée afin de connaître le potentiel radon sur chaque commune. Ces dernières sont classées en trois catégories. Plus le potentiel est important, plus la probabilité de présence de radon à des niveaux élevés dans les bâtiments est forte. 

Fortes concentrations à Muret

La cartographie du potentiel radon, à Toulouse. (©IRSN)
Toulouse se situe dans la première catégorie, avec une grande majorité de bâtiments qui présente des concentrations en radon faibles.

En revanche, deux communes à proximité se trouvent dans la deuxième catégorie : il s’agit de Muret et Castelmaurou, avec une probabilité de concentrations élevées dans les bâtiments.  

En Occitanie, plusieurs communes appartiennent à la troisième catégorie, là où les teneurs en uranium sont estimées plus élevées. Citons, par exemple, les villes de Foix (Ariège), Castres (Tarn), Carmaux (Tarn), Mazamet (Tarn) ou Revel (Haute-Garonne).

Qu’en conclure pour mon habitation ?
L’Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire précise :

Le potentiel radon fournit un niveau de risque relatif à l’échelle d’une commune, il ne présage en rien des concentrations présentes dans votre habitation, celles-ci dépendant de multiples autres facteurs (étanchéité de l’interface entre le bâtiment et le sol, taux de renouvellement de l’air intérieur…). Le fait que votre habitation soit localisée dans une commune à potentiel radon de catégorie 3 ne signifie pas forcément qu’elle présente des concentrations en radon importantes. Elle a toutefois nettement plus de risque d’en présenter que la même maison située dans une commune à potentiel radon de catégorie 1. Les concentrations peuvent par ailleurs atteindre des niveaux très élevés pour des caractéristiques architecturales ou des conditions de ventilation défavorables. 

Comment évaluer votre exposition
Compte-tenu du risque sur la santé associé au radon, il est dans ce cas important d’évaluer plus précisément l’exposition à laquelle vous êtes soumis. « Évaluer votre exposition nécessite de réaliser un dépistage de votre habitation », poursuit l’IRSN. « Ce dépistage consiste à mesurer les concentrations du radon à l’aide de détecteurs (dosimètres radon) qu’il est possible de placer soi-même. Pour que cette mesure soit représentative, elle doit être effectuée dans les pièces de vie principales, sur une durée de plusieurs semaines et de préférence sur la période hivernale (en savoir plus sur le protocole de mesure) ».

Se procurer un dosimètre
Le coût d’acquisition et de développement de ces détecteurs s’élève à quelques dizaines d’euros. Lorsque la concentration mesurée s’avère élevée, il est alors nécessaire de rechercher des solutions pour réduire l’exposition au radon. Ces solutions consistent à limiter l’entrée du radon dans le bâtiment, en renforçant l’étanchéité entre le sol et le bâtiment, et à éliminer le radon en favorisant le renouvellement de l’air intérieur (aération, ventilation).

En France, plusieurs sociétés produisent des dosimètres radon et disposent de laboratoires permettant de les analyser. Vous pouvez également contacter un organisme agréé pour la mesure du radon afin qu’il vienne réaliser les mesures à votre domicile.

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