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Toulouse. Dernières images, stations desservies : voici à quoi ressemblera le téléphérique – actu.fr

Après Grenoble (Isère) et Brest (Finistère), Toulouse va avoir son téléphérique. Celui-ci devrait être mis en service à la fin de l’année 2020 a confirmé Tisséo mercredi 3 octobre 2018. Il reliera l’université Paul-Sabatier à l’Oncopole par les airs par un tracé de trois kilomètres.

Alors que l’enquête publique sur le projet doit se tenir début 2019 et que les travaux pourraient débuter mi-2019 selon le calendrier de Tisséo, l’autorité des transports a présenté dans le détail le projet, l’emplacement précis des stations et dévoilé les nouvelles images de synthèse du téléphérique. Voici ce qu’il faut retenir…

Où seront situées précisément les stations ?
Le tracé du téléphérique va partir de l’Oncopole, franchir la Garonne puis le coteau de Pech-David avant de desservir le CHU de Rangueil puis l’université Paul Sabatier.

À l’Oncopole, la station sera construite sur pilotis en raison des risques d’inondation. Elle doit permettre de desservir l’Institut Universitaire du Cancer, les laboratoires présents sur place, l’établissement Pierre Fabre, l’Hôpital Marchant mais aussi assurer une bonne connexion avec le futur bus Linéo 5 (ligne Empalot-Portet-sur-Garonne) qui sera mis en service en 2019. Un parking de 500 places va être réalisé sur place.

Au CHU de Rangueil, la station a été positionnée juste devant l’entrée principale de l’hôpital, au niveau du parking P2. La station sera sur trois niveaux.

La station UPS est la nouvelle station réalisée suite à la reprise de la concertation, fin 2017. Elle remplace celle qui était prévue au lycée Bellevue. « Cette nouvelle station  à l’entrée de Paul-Sabatier a engendré un surcoût par rapport à l’ancien tracé mais au final, du point de vue du transport du public, c’est la meilleure solution puisqu’elle nous permet de franchir la route de Narbonne, très fréquentée, par les airs », estime Francis Grass, président de Tisséo Ingénierie.

Tisséo ajoute : La station UPS est la station motrice de la ligne, c’est-à-dire qu’elle sera la seule station à accueillir les moteurs permettant la mise en mouvement du câble tracteur. C’est aussi cette station qui accueillera le garage et l’atelier de maintenance qui seront utilisés pour l’entretien et le stockage des cabines

La station de Rangueil sera réalisée sur trois niveaux (© Groupement Poma/Architectes-urbanistes Sequences/Images : Les Yeux Carrés)
 
Le vent pourrait-il empêcher le téléphérique de fonctionner?
Tisséo a choisi la technologie « débrayable 3S », soit des cabines transportées par trois câbles (deux porteurs et un tracteur) garantissant la bonne marche du téléphérique jusqu’à des vents soufflant jusqu’à 108 km/h, seuil choisi pour l’arrêter. Ce qui selon les statistiques prises sur les 20 dernières années garantie l’accessibilité de l’engin 99,3% du temps.

La technologie du monocâble qui avait été choisie par nos prédécesseurs engendrait une fermeture du téléphérique dès que la vitesse du vent dépassait 70km/h, soit environ 14 jours par an, a indiqué Francis Grass.

Le tracé du téléphérique sera long de 3 kilomètres. Cinq piliers porteront les câbles et donc les cabines (©Groupement Poma)
Combien de personnes pourront monter dans chaque cabine?
Quinze cabines circuleront sur la ligne et chacune pourra accueillir 34 personnes (la moitié des places seront assises). Le service sera assuré de 5h du matin à 0H30 comme pour le métro ou le tramway. La durée du trajet sera de l’ordre de 10 minutes. En heure de pointe, les cabines circuleront à une fréquence de 1 minute 30 avec un débit maximum de 1 500 personnes transportées par heure. Tisséo estime que dans un premier temps, ce sont 7 000 personnes qui pourraient emprunter le téléphérique chaque jour. Un téléphérique conçu pour être 100% accessible et dans lequel il sera possible de transporter son vélo.

Combien ça va coûter?
Le téléphérique va coûter 82 millions d’euros, somme à laquelle il va falloir ajouter plus de 2 millions d’euros annuels en coût de fonctionnement, sur les 20 prochaines années. Sur les 82 millions d’euros du projet, l’Etat va verser 5,2 millions d’euros et la Région Occitanie 6,6 millions d’euros. Il restera donc 70 millions d’euros à la charge de Tisséo. « Le projet initial porté par l’ancienne municipalité coûtait 97 millions d’euros et surtout, elle n’avait pas prévue le coût de fonctionnement dans le contrat avec le constructeur du téléphérique.

Le téléphérique pourra-t-il être prolongé à  l’avenir?
Le Plan de déplacements urbains (PDU), qui prévoit près de quatre milliards d’euros d’investissements dans les transports, envisage en effet une extension du tracé vers Montaudran, à l’est, et Basso Cambo, à l’ouest pour établir une « Ceinture Sud de transports de l’agglomération ».

Si des études techniques ont été lancées depuis 2016 à ce sujet et que les terrains situés sur l’éventuel prolongement vers Basso-Cambo ont été gelés, rien ne dit que ces extensions se feront à l’avenir. Francis Grass en convenait il y a quelques semaines :

L’idée, c’est d’abord de réaliser ce premier tronçon. Les positions respectives des deux terminus du téléphérique permettront à l’avenir de prolonger ce premier tronçon, mais ce n’est ni financé, ni décidé.

Néanmoins, mercredi 3 octobre 2018, Tisséo confirme dans une délibération le gel du foncier le long du tracé envisagé pour prolonger le téléphérique vers Basso-Cambo. Selon Tisséo, l’extension vers Basso-Cambo permettrait de doubler la fréquentation à 15 000 voyageurs par jour. Mais aucune estimation des coûts n’a été portée sur la place publique jusqu’ici.

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