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Rénovation énergétique : seuls 25 % des travaux sont efficaces | Actualités

Alors que le gouvernement veut éradiquer les « passoires thermiques », 75 % des travaux de rénovation énergétique réalisés ne seraient pas assez efficaces. Néanmoins, 83 % des Français affirment que leur confort thermique s’est amélioré par la suite.

Rénovation énergétique : 75 % des travaux sont inefficaces
De plus en plus de Français souhaitent réaliser des travaux de rénovation énergétique. Entre 2014 et 2016, plus de 5 millions de maisons ont fait l’objet de travaux de rénovation énergétique, générant près de 60 milliards d’euros de chiffres d’affaires, soit une dépense moyenne de 11 750 € par logement. Et pourtant, une enquête réalisée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) montre que ces travaux ne sont pas assez efficaces. Seuls 25% d’entre eux ont permis aux habitations d’améliorer leur classe inscrite dans le diagnostic de performance énergétique (DPE), même si 83 % des ménages qui ont réalisé des travaux trouvent qu’ils ont permis d’améliorer le confort thermique de leur habitation. L’étude constate donc « un vrai décalage entre la réalité des rénovations et la perception des ménages. (…) Ces observations confirment que le chemin à parcourir est très important pour parvenir à un parc de logements au niveau bâtiment basse consommation à l’horizon 2050 », résume l’Ademe.

Seuls 620 000 travaux sont liés à la ventilation, contre 2,7 millions pour la rénovation des fenêtres. © Ademe
Travaux : les Français privilégient l’isolation à la ventilation
Cette étude montre également que les ménages français privilégient les travaux liés à l’isolation du logement. Ainsi, les fenêtres, toitures et murs représentent le trio des travaux les plus réalisés. « Cette logique est la bonne pour gagner en efficacité énergétique », selon l’Ademe. En effet, ce sont des toits et des murs que les pertes de chaleur sont les plus importantes. Autre constat positif, 65 % des ménages réalisent des bouquets de travaux, c’est-à-dire qu’ils agissent sur au moins deux postes de travaux à la fois. En dépit de ces bonnes nouvelles, la performance énergétique n’est pas au rendez-vous : un tiers des travaux sur les toitures/combles est performant, et 16 % en ce qui concerne les fenêtres et les murs. Cela s’explique notamment par le fait que les Français oublient l’importance de la ventilation et de la qualité de l’air intérieur. « La ventilation est clairement le parent pauvre de la rénovation énergétique alors qu’il s’agit d’un poste clef ayant un impact sur le confort mais aussi sur la santé des occupants », affirme l’Ademe.

Seules 5 % des rénovations ont eu un impact important, soit un saut de deux classes énergétiques du DPE. © Ademe
Rénovation énergétique : les Français sont-ils mal informés ?
Les Français sont souvent mal informés sur les aides dont ils peuvent bénéficier pour entreprendre des travaux. Ainsi, une étude menée par l’IFOP pour QuelleEnergie.fr révèle que, si les Français sont presque unanimement convaincus (92 %) de l’importance de la rénovation énergétique, 89 % pensent que ces travaux coûtent trop chers, principalement par manque d’information. En effet, plus du tiers des ménages disent qu’ils n’ont jamais eu de renseignements suffisants, alors que 75 % d’entre eux (selon l’Ademe) attendent justement des aides pour entreprendre des travaux. Et pourtant, ces aides sont nombreuses, à commencer par le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), qui devrait prochainement être remplacé par une prime, versée immédiatement, contre 1 an après pour le CITE. Il y a également l’éco-PTZ, cumulable avec le crédit d’impôt, qui permet d’emprunter jusqu’à 30 000 €. Selon l’Ademe, le gouvernement doit donc opérer un changement de stratégie, s’il veut atteindre son objectif de faire passer tous les logements au niveau basse consommation d’ici 2050. 

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