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Logement : les Français notent la qualité – PAP.fr

L’association Qualitel vient de publier les résultats de son tout premier baromètre réalisé avec l’institut Ipsos sur la qualité du logement. Ce « Baromètre Qualitel-Ipsos 2017 » a d’ailleurs vocation à devenir un indice annuel. « Nous souhaitons que cet outil devienne une étude de référence, nous réaliserons des zooms sur les sujets les plus importants comme le logement et la canicule, la résilience climatique, etc. », indique Bertrand Delcambre, président de l’association. Pour l’heure, il offre une photographie précise des motifs de satisfaction et d’insatisfaction des Français ainsi que de leurs principales attentes vis-à-vis de leur logement. Un éclairage bien utile.

Le récent mieux noté. Selon cette première édition, le Qualiscore moyen (soit l’outil de scoring qui permet de noter, sur 10, la qualité perçue du logement sur la base de 15 critères déterminés par Ipsos et Qualitel) s’établit à 6,7/10. Une note globalement satisfaisante juge Bertrand Delcambre. Et sans surprise, plus la date de construction du logement est récente, plus la satisfaction est grande. « Le score progresse encore lorsque les logements sont à la fois récents et qu’ils bénéficient d’une certification ou d’une labellisation, pour atteindre 7,9/10. » A l’évidence la mise en place des réglementations thermiques et acoustiques, l’évolution des modes et matériaux de construction a permis cette meilleure qualité.   

Des disparités. Pour autant, le Qualiscore cache de grandes disparités entre les Français qui sont davantage satisfaits de leurs logements lorsqu’ils en sont propriétaires (7,2/10, contre 5,9 pour les locataires). Les ménages vivant dans une maison sont également plus heureux qu’en appartement (7 contre 6,2), de même que pour ceux qui habitent à la campagne plutôt qu’en ville (7,1 contre 6,2 à Paris intra-muros). Parmi les autres indicateurs, Qualitel révèle que les Français disposant d’un logement spacieux en sont plus satisfaits que  les autres. La proximité avec la nature est également un critère important (7,3/10), de même que le fait de ne pas habiter seul (7/10).

La rénovation en question. Autre enseignement du baromètre : 56% des personnes interrogées ne se voient pas vieillir dans leur logement. Le taux recule à 28% pour les personnes vivant dans un logement construit il y a moins de dix ans. Des chiffres qui plaident indéniablement en faveur de la réhabilitation de l’habitat ancien. Elle « constitue un enjeu fondamental en termes de qualité de vie des Français bien sûr, mais aussi d’activité économique et de progrès environnemental », rappelle Bertrand Delcambre. « On voit (…) que les logements construits entre 1900 et 1980 souffrent d’un déficit qualitatif qui est clairement ressenti par les Français. »  

Le paradoxe parisien. Alors que les prix de l’immobilier de l’agglomération parisienne restent largement supérieurs à la moyenne nationale, la qualité perçue des logements y est bien plus faible qu’ailleurs. Les Franciliens sont ainsi les champions de l’insatisfaction pour quatre des cinq plaies du logement ainsi établies par le baromètre Qualitel-Ipsos : l’isolation acoustique (38% d’insatisfaction), le confort thermique (37%), la qualité des matériaux de construction (30%), l’aération et la ventilation (30%).  

Les 5 « plaies » du logement selon le baromètre Qualitel-Ipsos

1 : l’inconfort thermique
La moitié des Français déclare avoir parfois ou souvent trop froid en hiver, la même proportion dit avoir trop chaud en été. Ceux qui vivent en appartement sont particulièrement affectés (41% d’insatisfaction vs 26% en maison).

2 : la consommation énergétique
1/3 des Français se disent insatisfaits de la consommation énergétique de leur logement. Le chauffage individuel électrique, qui est pourtant le plus utilisé (34% de la population), est aussi celui qui est considéré comme le moins satisfaisant. En cause : les installations anciennes, car le niveau d’insatisfaction baisse dès lors que le logement est récent.

 3 : le défaut d’isolation acoustique
La mauvaise isolation acoustique est également une plaie quotidienne pour 3 Français sur 10. Elle frappe surtout les habitants d’appartements et de studios. À tel point que 31% des occupants de studios disent être souvent ou très souvent réveillés la nuit par des bruits provenant de leur voisinage, contre seulement 12% pour l’ensemble des Français.

4 : la mauvaise qualité des matériaux de construction
25% des Français se disent insatisfaits de la qualité des matériaux de construction de leur logement : c’est seulement le cas pour 15% des occupants propriétaires contre 41% des locataires.

 5 : la mauvaise qualité de l’aération et de la ventilation
Un Français sur cinq se plaint d’une mauvaise aération/ventilation au sein de son logement. Un problème qui affecte presque trois fois plus les locataires (35%) que les propriétaires (13%) et qui est directement lié à la surface du logement : 20% des occupants de logements de moins de 75 m2 affirment même que l’air qu’ils respirent dans leur logement « n’est pas sain ». Source Qualitel.

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