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Immobilier : quand l’opération Malraux vire au cauchemar

Les banques font miroiter de bons rendements mais les SCPI Malraux sont parfois peu rentables.
Jusqu’à 30% de la mise restituée sous forme de réduction d’impôts : en théorie, les SCPI Malraux, dédiées à la restauration des vieilles pierres dans les secteurs sauvegardés de certaines villes, sont plus alléchantes que celles version Pinel, au rabais plafonné à 21%. Le hic, c’est que ces produits sont réservés aux plus fortunés (ils effacent d’un coup plusieurs dizaines de milliers d’euros d’impôts), délicats à gérer (les travaux doivent être menés dans les temps) et, le plus souvent, peu rentables (la taxation à la revente étant particulièrement lourde). Des détails que, selon nos informations, se gardent bien de signaler les plus grandes banques quand il s’agit de placer leurs SCPI. C’est ainsi que, dans son dernier rapport, la médiatrice de l’AMF a pointé une dizaine de plaintes à l’encontre de ce seul produit, pourtant de niche.

Exemples, parmi d’autres, des abus signalés : cet épargnant, qui s’était laissé convaincre d’en souscrire à hauteur des trois quarts de son patrimoine, «alors qu’il présentait un profil prudent»; ou cet autre, à qui la banque avait promis dans une lettre à en-tête signée une «source d’enrichissement global», avant qu’il ne s’aperçoive que la SCPI ne versait quasiment pas de loyer, et avait perdu 70% de sa valeur ! Le pire survenant lorsque l’établissement persuade en plus son client d’investir via un prêt in fine, c’est-à-dire soldé à terme, par la revente des parts.

Ce troisième épargnant, qui avait également souscrit à la SCPI s’étant dévalorisée de 70%, s’en mord encore les doigts… En cas de souci avec de tels montages, pas d’autre choix que de solliciter le médiateur de l’AMF, qui pourra, suivant les situations, solliciter un geste auprès de la banque, variant de 66 à 100% de la perte subie.

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