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Immobilier : les logements économes se revendent plus cher – PAP.fr

Les logements économes en énergie se vendent plus cher que les biens moins performants ! La performance thermique occasionne en effet la plupart du temps une plus-value lors de la vente du bien, une valeur verte analysée depuis plusieurs années par l’association notariale Dinamic. Cette dernière étudie l’impact de l’étiquette énergétique – le diagnostic de performance énergétique – sur le prix de vente grâce aux bases notariales recensant toutes les transactions immobilières.

Le prix des maisons impacté par l’énergie. L’impact de l’étiquette AB pour un logement économe et FG pour un bien énergivore – est plus significatif pour les maisons que pour les appartements. Ces écarts de prix ont été constatés dans onze régions concernant l’habitat individuel contre huit pour les appartements. Logique car il est plus facile pour le propriétaire d’une maison d’améliorer la performance thermique de son habitation. Il peut en effet renforcer l’isolation de sa toiture, remplacer sa chaudière ou changer ses fenêtres. Les travaux de rénovation énergétique seront en revanche plus difficiles à réaliser dans des appartements. Coûteux, ils sont parfois refusés par certains copropriétaires lors de l’assemblée générale qui doit les approuver. Certains travaux ne peuvent pas être effectués comme l’isolation thermique de la façade d’un immeuble haussmannien réalisée par l’extérieur. Cette dernière sera en effet refusée par l’architecte des Bâtiments de France (ABF) pour préserver le cachet de l’immeuble.

Des maisons plus économes. Plus facile à mettre en place dans l’habitat individuel, la rénovation énergétique s’y développe plus vite. L’association Dinamic note d’ailleurs que la performance énergétique s’est ainsi améliorée en deux ans dans cinq régions de l’Hexagone : le Grand Est, l’Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle Aquitaine, la Normandie et l’Ile-de-France. La proportion de logements bénéficiant de l’étiquette FG y a baissé de cinq points de 2014 à 2016. A l’inverse, en deux ans, la performance énergétique des appartements est restée stable dans toutes les régions, à l’exception de l’Ile-de-France où la part des logements classés F-G a baissé de 4 points. Preuve que la rénovation énergétique peine à décoller dans l’habitat collectif.

Moins-value importante pour les épaves. La décote du prix d’une maison liée à une mauvaise étiquette énergétique (F-G) est toujours plus importante que la plus-value apportée par une bonne étiquette (A-B). En Occitanie, un logement classé FG subira une moins-value atteignant 17% par rapport à un bien classé E alors qu’un logement étiqueté AB en Aquitaine bénéficiera d’une plus-value maximale de 13% par rapport à un bien classé C. A noter que la décote constatée par l’association Dinamic à savoir (- 6 à – 17%) a légèrement diminué selon les régions. En revanche, la plus-value a dans le même temps augmenté selon les secteurs (+ 6 à + 13%), preuve de l’intérêt porté par les acquéreurs à la performance énergétique de leur habitation, synonyme de dépenses de chauffage réduites.

Une plus-value de 19%. Une bonne performance énergétique d’un appartement a moins d’influence sur le prix de vente. Voire aucune dans certaines régions comme la Normandie et les Hauts-de-France. Contrairement aux maisons, les meilleures étiquettes énergétiques ont engendré en revanche des plus-values supérieures aux décotes occasionnées par un mauvais classement des biens. Les plus-values les plus importantes ont en effet atteint 19% dans le Centre-Val-de-Loire pour un bien classé A-B par rapport à une étiquette C alors que la plus forte décote s’est élevée à 10% pour un bien classé F-G par rapport à un appartement classé E. Cette moins-value modérée s’explique sans doute par le fait que la performance énergétique d’un appartement, aussi médiocre soit-elle, n’est pas suffisante pour impacter le prix de vente. Une adresse de qualité, une bonne exposition et un étage élevé, contrebalancent certainement une piètre performance énergétique.   

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