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Immobilier : le prix des logements neufs au plus haut depuis 2010

Les ventes de logements neufs restent en baisse, du fait d’une offre en berne. Pourtant, la demande, elle, ne dément pas. Conséquence directe : les prix continuent leur inexorable progression.
-36,9%. C’est la préoccupante baisse des mises en ventes de logements neufs au 1er trimestre 2019, par rapport à l’année dernière, selon les derniers chiffres de l’Observatoire de l’immobilier de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Soit près de 13.000 logements en moins… C’est le premier trimestre le plus faible enregistré depuis 2014. Une baisse des offres qui trouve deux explications. Pour commencer, l’approche des élections municipales freine l’enthousiasme des maires, qui sont moins enclins à accorder des permis de construire. Et, deuxième raison, même lorsque les permis sont obtenus, la production est ralentie pour des raisons liées aux coûts des travaux, à la disponibilité des entreprises ou aux recours aux contentieux.

Première conséquence à cela : les promoteurs continuent de puiser dans leurs stocks, qui baissent de plus de 11% et représentent désormais moins de 10 mois de ventes au niveau national. Ce stock tombe même à 8 mois dans plusieurs métropoles (8,2 en Île-de-France, 8,8 à Lyon, 7,4 dans la métropole Montpellier Méditerranée et même 5,6 dans la métropole Angers-Loire).

Autre conséquence directe de cette constante tension sur l’offre commerciale : les prix du neuf continuent de s’envoler. Comptez actuellement 4.271 euros en moyenne le mètre carré dans l’Hexagone, soit une augmentation de 1,8% par rapport au premier trimestre 2018. Une hausse des prix qui ne fait pas forcément les affaires des promoteurs, qui pourraient assister à un nouveau ralentissement du marché en 2019, si la demande venait à diminuer du fait d’une remontée des taux d’emprunt.

Toutefois, cette évolution nationale masque d’importantes disparités locales. En témoigne le tableau ci-dessous, qui regroupe les données de prix moyens au mètre carré des logements collectifs réservés, constatés au premier trimestre par la FPI. Si les prix ont par exemple baissé de près de 3% dans les métropoles de Nice (-2,8%) ou ou de Strasbourg (-2,6%), ils explosent à Orléans (+8,3%), à Rennes (+6,8%) et à Besançon (+12,6%).

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