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Ils ont fait le choix d’acheter uniquement leur maison de vacances – Boursorama

Cette stratégie est tentante face à l’envolée des prix dans les métropoles. Mais coûteuse car le propriétaire multiplie les charges
«Nous ne voulions pas investir toutes nos économies dans un petit appartement parisien où nos enfants n’auraient pas eu de jardin. Alors nous avons choisi de rester locataire et d’acheter une résidence secondaire en Normandie», explique Anne-Charlotte, cadre de 34 ans et mère de deux enfants.

Acheter sa maison de vacances plutôt que sa résidence principale est le choix de certains propriétaires, qui cumulent alors location à l’année et propriété. Les raisons sont multiples: certains sont plus attachés à leur lieu de vacances qu’à l’endroit où ils travaillent, d’autres espèrent habiter un jour à plein temps leur résidence secondaire et beaucoup font ce choix parce qu’ils n’ont pas les moyens d’acquérir la surface qu’ils souhaiteraient dans une métropole coûteuse, comme Paris.

Un achat qui est rarement un calcul purement financier
«Nous sommes un week-end sur deux dans notre maison proche de Dieppe et nous nous y sentons autant chez nous que dans notre appartement parisien», poursuit Anne-Charlotte. Avant de passer à l’action, le couple avait soigneusement calculé les dépenses occasionnées par ce double logement: charges d’électricité et de chauffage multipliées par deux, double assurance habitation, double taxe d’habitation, coût de transport occasionné par les allers-retours en Normandie, entretien du jardin de la maison… Anne-Charlotte et son mari ont construit leur budget en conséquence mais reconnaissent qu’un tel choix est coûteux.

Acheter sa résidence secondaire plutôt que sa résidence principale est en effet rarement un calcul purement financier. Et pour cause: «Si on achète sa maison de vacances uniquement pour y habiter, ce n’est pas un choix économique: on multiplie les charges sans aucune rentrée financière en contrepartie», constate Pierre-Alain Guilbert, notaire chez Pyramide. Une bonne solution pour compenser cette multiplication des charges peut consister à louer sa maison de vacances une partie de l’année. «Cela revient à faire un investissement locatif dont on profite en partie soi-même», explique le notaire. Dans ce cas, il faudra cependant renoncer à s’y rendre aux périodes de l’année les plus propices, ne pas laisser traîner ses affaires comme à la maison et se tenir prêt à gérer ou à sous-traiter les locations.

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