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Des maisons en kit construites en trois jours à Hérinnes (Pecq)

Le Do-IT-Yourself s’applique dorénavant aux maisons. De l’ossature aux installations d’intérieur, une famille l’a testé et adopté!

Construire sa maison (presque) de A à Z, un rêve pour certains, une réalité pour la famille Cossement.

En 2015, la famille rachète un terrain sur lequel elle souhaite construire six maisons: « un investissement pour nos vieux jours», raconte Vincent Cossement, producteur de chicons et de fraises à Saint-Léger. Trois ans plus tard, trois d’entre elles sont terminées et les dernières en passe de l’être. Elles ont toutes été construites des mains de la famille Cossement.

«Je me promenais au salon Batirama. A l’entrée, il y avait des Japonais avec des gants blancs qui montaient un ensemble. Après le tour du salon, je suis revenu et la maison était construite», explique le chiconnier. L’idée est semée! Ses maisons, c’est seul qu’il les construira.

Une maison IKEA

L’architecte, Luc Clinquart, s’est donc attelé à imaginer six habitations de 96 m2 au sol et enfin de prévoir le kit de montage avec la société Wood Inc. Le tout arrive en une fois

Maisons construites en KIT à Hérinnes par la famille Coussement grâce à Brainbox et Wood Inc.
ÉdA
avec un livret d’explication et le bois annoté de numéro. C’est parti!
« Une fois la chape de béton coulée, on démarre du sud-ouest. Les X indiquent le côté droit, les Y le côté gauche. En trois jours à trois personnes, toute l’ossature d’une maison était faite. C’est presque plus facile que le montage d’un meuble IKEA», rigole le père de famille.

Les pièces s’emboîtent facilement et le tout est solide puisqu’inspiré des contrées japonaises où les séismes sont fréquents.

L’auto-construction comme fierté

Mis à part la brique de façade, tout est «fait maison»: du plancher au plafond, du garage au grenier. Sanitaires, chauffage, électricité et ventilation compris grâce, cette fois, à Brainbox (voir ici-bas). De plus, les six maisons ont été conçues pour n’utiliser que très peu d’énergie, notamment grâce au double flux, au triple vitrage et également au matériel utilisé. La construction en bois permet en effet de diminuer les déperditions thermiques.

Un peu d’écologie, un gain d’argent, la qualité conservée et une belle dose de fierté plus tard, le système Do-It-Yourself (en français, faites-le, vous-même) a définitivement conquis la famille.

«Faire construire les maisons par quelqu’un d’autre, ça coûtait trop cher pour nous, remarque l’agriculteur, bricoleur à ses heures perdues lorsque la saison des chicons est passée. En plus, j’aime toucher à tout. Dans l’agriculture, je suis rapidement sur les nerfs. Ici, c’est flexible, sans trop de stress. On ne peut pas se tromper. Et si c’est le cas, on démonte et on recommence. En tout cas, ça génère beaucoup de fierté. Je n’aurai pas envie de les vendre. Nous avons mis trop d’énergie dedans!»

Zéro clou, zéro vis

Dans l’une des dernières maisons à finir, on aperçoit encore l’ossature bois construite avec

Une fois emboîté en fonction des numéros indiqués, le système ne bouge plus.
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Wood Inc. Le concept importé du Japon a été repris par la société belge basée à Retie, en province d’Anvers. Un simple maillet en bois et un marteau métallique pour se faciliter la tâche, douze connecteurs formés avec de l’acier carbone, c’est suffisant pour la firme de dire que «tout est possible. Lorsqu’on s’aperçoit que le budget est trop élevé avec d’autres matériaux, soit on épargne sur les installations sanitaires par exemple, soit on cherche des alternatives. De base, on estime à 200€ le mètre carré habitable», précise Éric Van De Heyning, directeur général qui était présent dans le cadre de la journée des chantiers ouverts ce samedi 29 septembre.
La finition de la couverture est au choix du client. Vincent Cossement a choisi de recouvrir l’ossature avec des panneaux d’OSB. Certains laissent les poutres apparentes pour un look plus champêtre. Il s’agit de la même technique utilisée pour la résidence services Marcel Marlier à Froyennes.

Do-it-yourself jusqu’au bout

Pour une maison en ossature bois avec une installation électrique classique, on estime le temps de travail à 2 jours pour un duo de bricoleurs.
ÉdA
Une maison, c’est carré. Du moins, le plus fréquemment. Par contre, une installation électrique, cela semble beaucoup plus confus à assembler. Et pourtant, Brainbox transpose un exercice réservé à l’industriel au monde du domestique et des bricoleurs du dimanche. «Tout ce qu’on demande, c’est d’être bricoleur: savoir faire des saignées et s’y connaître un minimum en boîtier électrique, indique Philippe Fondu, fils du créateur de Brainbox dont le brevet a été déposé déjà en 1979. Les coffrets sont livrés câblés. Il suffit donc de tirer les câbles vers les prises et l’éclairage.»
Le do-it-yourself version brainbox s’étend également aux sanitaires. «Le premier WC que nous avons installé, disons que nous n’étions justement pas très bien installés!», rigole Vincent Cossement. Une chance qu’un conseiller «futébricoleur», tel que Brainbox l’indique, suit le projet de l’étude à la mise en conformité.

«En plus de gagner de l’argent et du temps, le fait de poser ses installations soi-même permet au propriétaire d’être autonome. Il a d’abord une vue 2D sur le plan, ensuite une vue 3D, et puis, il vit et utilise le bâtiment ce qui lui permet d’ajuster ses installations si nécessaire», remarque Philippe Fondu.

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