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Crowdfunding immobilier : une croissance de 50 % en 2017 !

L’année 2017 aura été celle de tous les records pour le marché du financement participatif immobilier. Une croissance supérieure à 50 % a été constatée sur 1 an, avec près de 90 millions d’euros levés. 

En 2017, 30 millions d’euros ont déjà été remboursés aux investisseurs
Alors que la fin de l’année 2017 approche à grands pas, Homunity, plate-forme de crowdfunding immobilier, constate, début décembre, une croissance supérieure à 50 % sur le marché du financement participatif, avec près de 90 millions d’euros levés contre 62 millions en 2016. « Loin de n’avoir été qu’un épiphénomène de l’économie collaborative, le financement participatif immobilier est même devenu la branche la plus lucrative de l’ensemble du secteur », estime Quentin Romet, président de la plate-forme. Ainsi, le nombre de sorties positives a été multiplié par 2,3 par rapport à 2016 et près de 30 millions d’euros ont déjà été remboursés aux investisseurs des différentes plates-formes depuis janvier 2017. « Cela prouve la bonne santé du placement mais également une certaine stabilité d’un système d’investissement qui semble avoir trouvé son rythme de fonctionnement », selon Quentin Romet.

Bon à savoir
Le crowdfunding ou financement participatif propose de financer la construction immobilière, en offrant des placements à court terme (6 à 36 mois).

Crowdfunding : un ticket moyen de 7 000 € par investisseur
Depuis 2012, plus de 185 millions d’euros ont été collectés sur l’ensemble des plates-formes de crowdfunding immobilier. Le montant moyen des collectes reste stable en 2017, autour de 500 000 euros, tout comme le ticket moyen par investisseur, qui s’élève toujours à 7 000 euros. « Cette stabilité n’est toutefois pas forcément très révélatrice du marché car de plus en plus de plates-formes font le choix d’ouvrir certains projets aux investisseurs institutionnels ou family offices plutôt qu’aux particuliers », nuance Quentin Romet. Par ailleurs, le nombre de projets financés augmente sans cesse. Sur 2017, on en comptabilise près de 200 sur l’ensemble des plates-formes, certains se bouclant en quelques heures, voire en quelques minutes. Du côté des promoteurs immobiliers, le crowdfunding séduit tout autant car il « permet de répondre à leur problématique de fonds propres tout en conservant une marge beaucoup plus importante que s’ils faisaient appel à des fonds d’investissements », estime Quentin Romet.

Chiffres clés
Selon la plate-forme Fundimmo, le crowdfunding immobilier offre aux investisseurs des rendements annuels de 8 à 12 %

PLF 2018 : quel impact sur le financement participatif ?
En 2018, le nouvel impôt sur la fortune immobilière (IFI) concernera uniquement les patrimoines immobiliers d’une valeur nette de dettes supérieures à 1,3 millions d’euros. Les plus-values de placement dans le crowdfunding immobilier, qui sont des produits financiers, n’entreront donc pas dans le calcul de l’IFI. En revanche, elles entreront dans le régime du PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique), qui concernera tous les gains tirés de placement, sauf prescriptions contraires par le législateur (livret A, PEA, PEA PME, etc.). « Ces gains seront imposés à hauteur de 30 % et il sera laissé aux contribuables […] la possibilité d’opter pour une imposition au barème progressif de l’impôt sur le revenu », précise la plate-forme Fundimmo. Selon Homunity, le PFU va permettre aux gros investisseurs de pouvoir reconsidérer une solution de placement financier parfois mise de côté à cause de l’imposition élevée (jusqu’à 45 % ou 60 %). Pour Quentin Romet, « il est donc fort probable que le secteur assiste à un afflux encore plus important de capitaux en 2018 ».

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