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Crédit immobilier : encore des baisses de taux en novembre 2017 ? – PAP.fr

Baisse minime. Mais baisse quand même. En octobre 2017, le taux moyen des prêts immobiliers, toutes durées confondues, est tombé à 1,55% brut (hors assurances), contre 1,56% en septembre et 1,58% en août selon l’Observatoire du financement Crédit Logement/CSA. « Les conditions de financement restent exceptionnelles et la volonté des banques de soutenir la demande est intacte », note cet organisme qui chaque mois décortique et analyse le marché des prêts à l’habitat.

Où en sont les taux en novembre 2017 ? Ils restent très bas. La moyenne pour les prêts sur vingt ans s’établit à 1,75% d’après le courtier Empruntis.com. Certes, c’est un peu plus qu’en novembre 2016. A l’époque, le vingt ans brut moyen atteignait le plancher record de 1,55%. Mais le niveau actuel du vingt ans reste très attractif, surtout si on le compare à celui de l’automne 2015 (2,50% brut) ou de l’automne 2014 (2,75% brut).

Doit-on prévoir de nouvelles baisses ? « Le mouvement initié depuis septembre semble se confirmer avec des baisses constatées en octobre mais également dans les barèmes bancaires reçus début novembre » répond Maël Bernier, porte-parole du courtier Meilleurtaux.com. Pour le courtier Cafpi, le recul du prix de l’argent a une raison toute simple : « face à une demande qui recule, les banques se font concurrence et rognent sur leurs marges pour attirer de nouveaux clients. »

Quels taux pour les meilleurs dossiers ? Les baromètres des courtiers montrent que les banques accordent des décotes. Pour les dossiers les plus solides, les taux bruts démarrent actuellement à 1% sur quinze ans, 1,30% sur vingt ans et 1,55% sur vingt-cinq ans selon le courtier Vousfinancer. Même les prêts sur trente ans sont concernés : leur moyenne brute tourne autour de 2,55% alors que les meilleurs profils empruntent à 1,96% sur cette durée d’après Empruntis.com.

Quelles sont les cibles des banques ? Tous les emprunteurs ne décrochent pas ces conditions exceptionnelles. « La plupart des banques qui ont baissé leurs taux en novembre l’ont fait de façon très ciblée », remarque Sandrine Allonier, directrice des relations banques de Vousfinancer. Certaines visent les jeunes et les primo-accédants, d’autres les hauts revenus. Quelques établissements financiers n’ont pas envoyé de barèmes depuis des mois, faisant varier leurs conditions au cas par cas remarque Vousfinancer.

Quelles tendances pour 2018 ? Pour le moment, pas d’inquiétude. « Les conditions restent toujours très favorables pour les emprunteurs, et ce sera certainement le cas début 2018 » explique Cécile Roquelaure, directrice de la communication d’Empruntis.com. Les taux devraient rester à peu près stables, les bons dossiers décrochant de solides décotes. Ensuite, tout dépendra de la politique de la banque centrale européenne (BCE). « Dès que le taux d’inflation cible – aux alentours de 2% – sera atteint en zone euro, la BCE relèvera son taux directeur qui aujourd’hui est à zéro », estime Philippe Taboret, directeur général-adjoint de Cafpi.

Les taux vont-ils vraiment augmenter ? Un changement de cap de la BCE ferait repartir les taux immobiliers à la hausse. « Mais celle-ci restera très limitée, la croissance et l’inflation progressant très lentement », poursuit Philippe Taboret. La moyenne du vingt ans brut pourrait passer la barre des 2%. Pas de quoi impacter la solvabilité des acquéreurs. A condition que le marché reste raisonnable. « L’augmentation des prix dans les zones tendues pèse sur les ménages et exclut notamment les primo-accédants les plus modestes », pointe Sylvain Lefèvre, président du courtier La Centrale de Financement. D’après le dernier indice Notaires-Insee, le prix des logements progresse de 3,5% sur un an.

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