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Chaque année, plus d’un Français sur 10 change de logement | Actualités

Chaque année, 1 Français sur 10 fait le choix de changer de logement. Mais les ménages mobiles partent rarement loin de leur domicile précédent. Plus des 2 tiers se réinstallent dans le même département.

Chaque année, plus de 10 % des Français déménagent
On pense souvent que les Français déménagent peu au cours de leur vie. Pourtant, selon l’Observatoire des territoires du CGET, chaque année, plus d’un Français sur 10 (11%) change de logement. Précisons néanmoins qu’ils déménagent rarement très loin de leur précédant lieu de résidence : plus des 2 tiers se réinstallent dans le même département. L’ancrage territorial reste donc le phénomène majoritaire : un phénomène qui s’accentue depuis les années 2000 (dans les années 1990, 34 % des ménages franchissaient une frontière départementale, contre 31 % aujourd’hui). Néanmoins, on constate que les comportements varient fortement selon les catégories de population. Si dans les 40-55 ans, les ouvriers et les employés ont plutôt tendance à rester dans un périmètre de proximité, les jeunes et les cadres parcourent de plus longues distances quand ils déménagent. Cela s’explique par le fait que, pour les jeunes et les diplômés, un changement de département s’accompagne généralement d’un meilleur accès à l’emploi, tandis que pour les individus plus âgés ou moins diplômés, déménager loin débouche souvent sur une situation de chômage ou d’inactivité.

Bon à savoir
1 Français sur 2 est originaire du département dans lequel il réside.

Le Sud-Ouest attire 4 fois plus d’habitants qu’il y a 50 ans
Depuis 50 ans, les mobilités résidentielles ont profondément reconfiguré les dynamiques territoriales françaises. L’attrait pour des communes de plus en plus éloignées des pôles urbains (communes rurales et périurbaines), pour les littoraux et pour les régions de l’Ouest et du Sud, a peu à peu structuré un contraste entre un quart Nord-Est, globalement en déficit migratoire, et les régions situées au sud d’une ligne « Saint-Malo / Genève », où les grands pôles urbains comme les communes les moins denses sont en excédent migratoire. En moyenne, les départements de la région Nouvelle-Aquitaine gagnent aujourd’hui 4 fois plus d’habitants par an qu’au début des années 1970. De leur côté, les Pays de la Loire et la Bretagne gagnent 3 fois plus d’habitants qu’auparavant et l’Occitanie 2 fois plus. En revanche, la région PACA gagne chaque année 8 fois moins d’habitants qu’il y a 50 ans. L’Île-de-France, qui gagnait en moyenne plus de 15 000 habitants par an au début des années 1970, en perd désormais 51 000, même si elle reste attractive pour certains profils de population tels que les jeunes ou les cadres.

Les écarts de dynamisme migratoire s’accentuent entre les régions attractives de l’Ouest et du Sud d’une part, et les régions du Nord-Est et d’Outre-mer d’autre part ».
Pierre Mirabaud, président du conseil d’orientation de l’Observatoire des territoires.

Les cadres s’installent dans les grandes métropoles
Sur le plan sociodémographique, les écarts se creusent : les individus ont tendance à déménager dans les territoires où leur groupe social est déjà très présent. Les ouvriers et les employés se regroupent dans les communes périurbaines et rurales, tandis que la part des cadres augmente dans les grandes métropoles. Celles-ci constituent les principaux bassins d’emplois et sont donc très attractives pour ces catégories de population. Par conséquent, les prix des logements s’envolent dans certaines grandes métropoles régionales. Selon le baromètre LPI-SeLoger, dans la capitale, le ticket d’entrée atteint 10 034 € du m² en 2019 : c’est 4 fois plus qu’il y a 20 ans. Rien d’étonnant, donc, à ce que l’Île-de-France gagne des habitants quand Paris en perd. Cette surenchère touche aussi Rennes et Limoges. Dans la capitale bretonne, faire l’acquisition d’un appartement ancien coûte ainsi 12,1 % plus cher qu’il y a 1 an, tandis qu’à Limoges, les prix progressent de 10,3 %. Par contre, la hausse des prix ralentit dans certaines métropoles, comme à Bordeaux, où les prix immobiliers ne progressent plus que de 8,6 %, contre 12 % l’été dernier.

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