Les prix des loyers et leur évolution, dans la Ville rose. C’est l’un des principaux centres de préoccupation des habitants de Toulouse et son agglomération, en particulier des jeunes…
Depuis cinq ans, l’Observatoire local des loyers de l’agglomération toulousaine permet de mieux connaître le marché locatif, d’en informer les acteurs et, plus globalement, le grand public. C’est ainsi que les niveaux des loyers en 2017 sur l’agglomération toulousaine, mais aussi les perspectives de l’Observatoire, ont été présentés mi-septembre 2018 par la sous-préfète Sabine Oppiliart et l’adjoint au maire de Toulouse en charge du logement, Franck Biasotto.
Une stabilité des loyers en 2017 dans l’agglo
Parmi les principaux enseignements de l’enquête : le loyer de marché médian (logements loués dans l’année) s’élève en 2017 à 11,0 €/m², à Toulouse, quasiment comparable à celui de l’année précédente (10,9 €/m²). Il est plus élevé dans la ville de Toulouse (11,6 €/m²) qu’en périphérie (10,0 €/m²). En revanche, la superficie moyenne des logements loués en périphérie toulousaine étant supérieure à celle des logements loués à Toulouse, le niveau de loyer médian s’élève à 525 € à Toulouse contre 580 € en périphérie.
L’observatoire des loyers dans lagglomération de Toulouse (©DR)
Et le prix moyen au m2 par zone, ça donne quoi ?
Lobservatoire des loyers dans lagglomération de Toulouse (©DR)
Marché tendu dans le centre de Toulouse
En 2017, toujours selon l’observatoire, on a observé « une légère tension du marché sur les zones centrales de Toulouse, tandis que les loyers restent stables sur les secteurs les plus éloignés ».
Plus précisément, l’offre locative limitée sur les grands logements (appartements et maisons), notamment en centre-ville de Toulouse et en première couronne, entraîne une légère hausse des loyers à la relocation sur ces produits.
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Moins cher à Borderouge, Montaudran, Tibaous…
Sans surprise, le niveau de loyer « est fortement lié à la localisation des logements, reflétant l’attrait de la demande pour un secteur géographique déterminé », témoigne l’observatoire.
À Toulouse, les loyers médians au m² sont moins élevés dans les zones les plus éloignées du centre-ville, principalement dans les nouveaux quartiers en zone 3 (Borderouge, Montaudran, Tibaous…) ou les quartiers de la zone 4 (Mirail, Reynerie, Bellefontaine, Empalot, Izards…).
L’hypercentre, fief des étudiants, est le plus cher
L’hypercentre (zone 1) est quant à lui le secteur le plus cher, « recherché notamment par les étudiants, qui occupent un quart du parc locatif privé non meublé, et les jeunes actifs », souligne l’observatoire. Ces loyers élevés sont en partie liés à un fort attrait et à une offre de transport, commerces et services de proximité importante, ainsi qu’à une plus forte représentativité de petits logements.
Enfin, dans les communes en périphérie toulousaine, les niveaux de loyer au m² sont globalement moins élevés qu’au sein de la ville-centre (hors zone 4 dont les loyers au m² sont équivalents à ceux la zone 6).
Voici les loyers médians (hors charges), commune par commune, dans l’agglo de Toulouse :
Un loyer médian de 10,4 €/m2 hors charge en 2017, sur l’agglomération toulousaine
Voici les loyers médians (hors charges) dans les différentes zones de la commune de Toulouse :
Un loyer médian de 10,4 €/m2 hors charge en 2017, sur l’agglomération toulousaine
Un loyer abordable comparé aux autres métropoles
Comparativement aux agglomérations de taille équivalente, Toulouse présente un niveau de loyers relativement abordable, comparable à celui des agglomérations de Nantes, Grenoble, Rennes ou Strasbourg. Le loyer est plus élevé dans les agglomérations proches du littoral méditerranéen (Nice, Marseille, Montpellier …).
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Voici le prix moyen du loyer dans les différentes métropoles de France :
Le loyer de marché médian est modéré à Toulouse, comparativement aux autres grandes métropoles, notamment Bordeaux.
Quel loyer en fonction du logement choisi ?
À savoir qu’à la relocation, le loyer médian des appartements d’une seule pièce (studios et T1) s’élève à 405 € hors charges. Il varie de 389 à 427 € dans les secteurs les plus chers (centre-ville et communes de première couronne).
Les T2 et T3 constituent la majorité des locations réalisées dans l’agglomération de Toulouse. La moitié des appartements de deux pièces se loue moins de 500 €/mois hors charges, la moitié des appartements de trois pièces se louent moins de 624 €/mois hors charges. Là aussi, le centre-ville reste le secteur le plus cher, les loyers décroissent avec l’éloignement.
Le loyer médian des appartements de 4 pièces ou plus s’élève à 780 €/mois hors charges. Sans surprise, les loyers les plus élevés se trouvent en centre-ville, avec des biens recherchés à la fois par les familles et les étudiants (colocation), ainsi qu’en proche périphérie.
Et pour la location d’une maison ?
Enfin, l’offre locative de maisons reste très limitée dans l’agglomération de Toulouse. De ce fait, le loyer médian d’une maison d’au moins quatre pièces est de 900 € mensuels hors charges. « L’offre est très hétérogène », soulève l’observatoire : « La localisation influe fortement, la surface de la maison et celle du terrain ou son époque de construction également ». C’est un parc plutôt situé dans les communes en périphérie de Toulouse et, plus rarement, dans les quartiers toulousains.
Ces résultats, détaillés zone par zone et produit par produit, ainsi que la publication 2017, sont disponibles sur les sites www.observatoires-des-loyers.org et www.aua-toulouse.org.
L’Observatoire des loyers, c’est quoi ?
L’Observatoire local des loyers de l’agglomération toulousaine fait partie du réseau national des observatoires locaux des loyers qui regroupe une trentaine de sites. Tous partagent une méthodologie commune, qui permet la comparaison des niveaux de loyers entre agglomérations et la diffusion de données ouvertes et fiables. L’Observatoire toulousain repose sur un partenariat réunissant l’État, les collectivités territoriales, et les professionnels de l’immobilier et de la gestion.
À noter « qu’afin de mieux représenter les loyers », une enquête en ligne est ouverte aux locataires ainsi qu’aux propriétaires bailleurs. Pour y participer, c’est sur le site www.aua-toulouse.org !
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