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Un locataire a-t-il le droit d’installer une antenne parabolique ? 

‘Mon locataire a installé une antenne parabolique. Puis-je exiger qu’il la retire ?‚‚Arnaud M.

Non.Le locataire dispose d’un droit à l’antenne. Ce droit interdit au propriétaire de s’opposer, sans motif légitime, à l’installation ou au raccordement d’une antenne extérieure réceptrice de radiodiffusion (1). Le locataire doit seulement, avant toute installation, formuler une demande écrite envoyée par lettre recommandé avec accusé réception (LRAR). Le silence du bailleur, pendant 3 mois, vaut acceptation. Si ce dernier s’y oppose, il doit motiver sa décision. À titre d’exemple, sachez que se prévaloir de l’aspect inesthétique d’une installation n’a pas semblé convaincre les juges (2). Dans la même affaire, l’argument selon lequel le locataire pouvait recevoir les programmes de son choix par un autre moyen a été également rejeté, car le bailleur n’en apportait pas la preuve. •

(1) Loi n° 66-457 du 2.7.1966. (2) Cass. civ. 3e du 5.1.11, n° 09-72538.

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Handicap et copropriété : qui paie les frais d’installation d’un ascenseur ?  

‘‘Ma mère handicapée désire installer à ses frais un ascenseur. La copropriété peut-elle refuser ? ‚‚Benoît R.

Non, mais il faut tout de même un vote de l’assemblée générale (AG).Le législateur n’a pas oublié les occupants handicapés ou à mobilité réduite. Les copropriétaires peuvent ainsi décider le vote de travaux d’accessibilité aux frais du syndicat ou à ceux du copropriétaire concerné (1). La question doit être inscrite à l’ordre du jour de l’AG. La demande est à faire parvenir au syndic par lettre recommandée avec accusé de réception (LRAR) dans un délai raisonnable avant la tenue de l’AG. Pour être validé, le projet doit recueillir la majorité des voix des copropriétaires présents ou représentés par mandat (art. 24 de la loi de 1965). Toutefois, pour être adoptés à cette majorité, les travaux envisagés ne doivent pas affecter la structure de l’immeuble ni son aspect extérieur. Dans le cas contraire, ils peuvent être autorisés, mais à la majorité plus contraignante de l’article 25 (majorité en tantièmes de tous les copropriétaires composant le syndicat). Pour l’installation d’un ascenseur, cette précision peut être importante. Pour finir, sachez que le texte vise tous les types de handicap, et pas uniquement les handicaps moteur. •

(1) Loi n° 65-557 du 10.7.65, art. 24 d et 24 e.

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Permis de construire affiché sur le terrain voisin : quel délai de recours ?  

‘‘Le permis de construire affiché sur le terrain voisin ne mentionne pas de délai de recours. Est-ce normal ? ‚‚Romain D.

Le permis de construire doit obligatoirement mentionner le délai de recours contentieux. Ce recours est de 2 mois. Il débute après une période continue de 2 mois d’affichage du permis. Les tribunaux sanctionnent l’omission de cette mention en accordant aux tiers un délai d’action plus long. Les juges viennent de préciser récemment que le recours devait être présenté dans le délai raisonnable d’une année (1).

(1) CE du 9.11.18, n° 409872

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Bâtiment situé en zone inondable : est-il possible de le louer ?  

‘‘Je possède un bâtiment situé en zone inondable. Puis-je le louer pour y organiser des événements, comme un mariage ? ‚‚Christian A.

Oui, en informant le locataire. Il est tout à fait possible de mettre en location un bien, quelle que soit sa destination, dans une zone couverte par un plan de prévention des risques (PPR). Toutefois, dans ces situations, le propriétaire doit en informer le locataire avant la signature du contrat de bail. Pour cela, la loi lui impose une obligation de fournir un état des risques naturels (1). Vous pouvez remplir vous-même ce formulaire, sans nécessairement avoir recours à un professionnel. « L’état des risques et pollutions » est disponible auprès de votre mairie ou sur le site internet georisques.gouv.fr. Il doit dater de moins de 6 mois le jour de la conclusion du bail.•

(1) Art. L. 125-5 du code de l’environnement.

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Des sanctions pour les copropriétés non immatriculées à fin 2018  

Toutes les copropriétés doivent être inscrites au registre national avant le 31 décembre 2018. La majorité des immeubles pourrait être dans l’illégalité en janvier prochain, faute d’avoir procédé à la formalité. Le défaut d’immatriculation emporte des sanctions tant pour les syndics que pour les copropriétaires.

Imposée par la loi Alur, l’immatriculation des copropriétés françaises doit être réalisée d’ici le 31 décembre 2018. Le délai imparti aux syndics pour faire cette démarche a été fixé au 31 décembre 2016 de plus de 200 lots principaux, au 31 décembre 2017 pour celles comptant entre 51 et 200 lots principaux et au 31 décembre 2018 pour les plus « petites ». Totalement dématérialisée, la procédure se fait en ligne, sur le site internet Registre-coproprietes. Si l’obligation d’immatriculation pèse sur le syndicat des copropriétaires, les démarches sont effectuées par le syndic de la copropriété, un administrateur provisoire ou un notaire.

50 à 60 % de copropriétés hors-la-loi
Fin septembre 2018, près de 254 000 immeubles étaient immatriculés (sur un nombre total inconnu puisque l’un des objectifs de l’immatriculation est de les recenser). Pour sa part, MeilleureCopro, société spécialisée dans les charges de copropriété, estime dans son étude publiée en octobre 2018 que 63 % des copropriétés n’auront pas fait la démarche d’ici la fin de l’année. Plus optimiste, l’Anah (Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat) abaisse ce taux à 50 %.

Le défaut d’immatriculation n’est pas sans conséquences. Le syndic peut être, après mise en demeure par lettre recommandée avec avis de réception, sanctionné d’une amende de 20 euros par lot et par semaine de retard. De leur côté, les copropriétaires risquent d’être privés des subventions publiques pour travaux (CCH, art. L.711-6).

Lors de la vente d’un lot de copropriété, le numéro d’immatriculation doit être obligatoirement mentionné dans l’acte établi par le notaire. Si aucune démarche n’est effectuée, le notaire doit procéder d’office à l’immatriculation du syndicat de copropriétaires (CCH, art. L.711-5). Les frais ainsi engagés par le notaire sont supportés par le syndic ou, si le syndic n’est pas professionnel par le syndicat de copropriétaires.

Le grand écart des prix
D’une durée maximale de 30 minutes, l’immatriculation initiale de l’immeuble peut faire l’objet d’une prestation particulière facturée par le syndic au syndicat des copropriétaires. Les montants pratiqués diffèrent très fortement d’un professionnel à l’autre.

Si pour Syneval, courtier en syndics, le coût de l’immatriculation s’élève en moyenne à 1 380 €, MeilleureCopro l’évalue entre 200 et 1 500 €. De son côté, l’ARC (Association des responsables de copropriétés) estime que les tarifs varient de 60 € à plus de 9 000 €. « La médaille d’or est à remettre au cabinet Loiselet & Daigremont avec un tarif de 9,90 € par lot ce qui représenterait – pour une copropriété de 1000 lots – un coût de 9 900 euros, suivi de très près par le groupe Foncia, avec un coût de plus de 1 400 euros pour une copropriété de 200 lots », annonce l’association.

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Le Denormandie ancien, nouveau dispositif fiscal pour les investisseurs

Les professionnels de l’immobilier sont ravis. Comme le rappelait en décembre 2018, le président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) Jean Marc Torrollion « c’est si rare d’avoir un dispositif d’aide à l’investissement dans l’ancien qu’on ne peut qu’en saluer l’arrivée ». Le Denormandie ancien propose un nouveau régime fiscal, qui permet aux particuliers d’investir dans l’ancien à condition de se limiter aux 222 villes du plan Action cœur de ville ou faisant l’objet d’une convention ORT (opération de revitalisation du territoire). Une fois le bien acheté, le propriétaire y réalise des travaux d’amélioration à hauteur de 25 % du coût total de l’opération, facture d’une entreprise à l’appui. Le logement est ensuite mis en location durant une période de 6, 9 ou12 ans. En échange, le propriétaire profite d’une réduction d’impôt de 12, 18 ou 30 % du montant de l’investissement.

5 500 euros maximum le mètre carré
La réduction fiscale accordée entre dans le plafonnement des niches fiscales de 10 000 euros par an. Seuls deux biens maximum peuvent être acquis par an, dans la limite de 5 500 €/m² de surface habitable. Un décret, qui paraîtra dans les prochains jours, précisera les plafonds de loyer que les propriétaires pourront appliquer dans les logements qu’ils loueront, tout comme les travaux qui seront éligibles au dispositif. L’aide fiscale sera disponible jusqu’au 31 décembre 2021.

Seuls les propriétaires qui acquièrent un logement à partir du 1er janvier 2019 pourront profiter du dispositif. L’avantage pour ces investisseurs sera de se positionner sur des marchés immobiliers où les prix sont très faibles, sous la barre des 2 000 €/m² voire des 1 500 €/m². Une aubaine, si l’on sait se positionner pour obtenir des rendements bruts supérieurs à 7 % par endroit. Mais gare aux territoires délaissés par la population.

Mettez en avant votre expertise
Pour s’assurer un investissement rentable, les acquéreurs ont intérêt à s’entourer d’un professionnel de l’immobilier. Mettez votre expertise en avant pour conseiller les investisseurs sur le bon produit correspondant à leur projet patrimonial, et donnez leur toutes les clés pour se prémunir d’une acquisition qui ne trouvera pas preneur à la location.

Sourced through Scoop.it from: www.journaldelagence.com

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Efficimo veut simplifier l’achat d’un bien immobilier dans le neuf sur zoomdici.fr (Zoom43.fr et Zoom42.fr)

La start-up d’Andrézieux-Bouthéon veut faire évoluer les habitudes en matière d’achat de bien immobilier neuf. Elle va créer un nouveau portail digital, destiné à se frotter aux plus gros.
Otaree pour les professionnels, Leskimmo pour les particuliers. Voici les deux marques sur lesquelles planche la start-up Efficimmo, basée à Andrézieux-Bouthéon et créée par Sébastien Henrot, Denis Colomb, Marina Da Silva et Thibault Touchant. La première sera lancée en septembre prochain, la seconde début 2020. Leur ambition : simplifier l’achat d’un bien immobilier dans le neuf en digitalisant les démarches et en renforçant la transparence des relations. « Les habitudes d’achat dans l’immobilier ont évolué, comme dans les autres secteurs d’activité. Aujourd’hui, les acheteurs se débrouillent seuls sur l’essentiel de leur parcours et se méfient des agents immobiliers. Pourtant, ce secteur n’a pas encore fait sa révolution numérique », constate Sébastien Henrot. Avec son entreprise, Efficimo, il entend bien réconcilier acquéreurs de biens immobiliers neufs et professionnels.

Un portail de référence de l’immobilier neuf
Otaree mettra à disposition des commercialisateurs des outils marketing numériques efficaces, des simulateurs financiers etc. « Nous voulons sublimer le rôle de l’agent immobilier en lui permettant de mieux choisir les biens qu’il propose ». Avec Leskimmo, la start-up franchira un pas supplémentaire. Il s’agira de créer un portail immobilier à destination des acquéreurs (à l’instar du géant Se loger neuf par exemple). « Avant même le contact avec le professionnel, les acquéreurs disposeront de beaucoup d’informations. Aujourd’hui, pour avoir le moindre renseignement sur un programme neuf, il faut laisser son mail, son numéro etc. Sur Leskimmo, les agents immobiliers et les acquéreurs auront le même niveau d’information, pour des échanges en toute transparence. ». Dans les 5 ans, l’objectif est de devenir la plus grosse plateforme indépendante française avec une moyenne de 2.500 transactions par an. L’équipe est constituée de 3 personnes pour l’instant. 5 à 7 autres devraient les rejoindre d’ici à la fin de l’année. Et une dizaine de plus en 2020.

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Quels changements impacteront l’immobilier en 2019 ?

Comme chaque année, de nouvelles lois apparaissent dans le secteur du marché de l’immobilier. Présentée en Conseil des ministres le 24 septembre 2018, la Loi de Finances 2019 apporte quelques évolutions pouvant impacter le pouvoir d’achat des Français. Découvrons avec le courtier Credixia les différents changements à prévoir pour l’immobilier en 2019.

Investissement locatif : arrivée du dispositif fiscal Denormandie
Ce nouveau dispositif fiscal permettra de défiscaliser et réduire son impôt sur le revenu en s’engageant dans la location d’un bien neuf acquis dans une zone éligible. L’objectif de cette nouvelle loi, appelée Denormandie, est avant tout de développer la construction de logements neufs dans les zones dites « tendues » (A et B1), c’est-à-dire là où la demande locative est très supérieure à l’offre. Ce dispositif est une extension provisoire de la loi Pinel entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2013. Ce dispositif sera maintenu jusqu’au 31 décembre 2021.

La réduction d’impôt peut aller de 12% à 21% de l’investissement selon la durée de location du bien (6, 9 ou 12 ans). Les propriétaires sont tenus de louer leur logement à usage d’habitation principale pour le locataire. Pour bénéficier des avantages fiscaux, il faut respecter des plafonds de loyer et de ressources mis en place par le gouvernement. Contrairement à la loi Pinel, cette aide n’est pas soumise à des obligations en termes de performance énergétique. S’il s’agit de la réhabilitation d’un logement ancien, les travaux doivent atteindre un montant minimal de 25% du prix d’achat du logement. De plus, elle sera réservée aux logements de centre-ville dans des communes signataires d’une convention d’opération de revitalisation de territoire, estimé à 220 par le Ministre. Cette aide fiscale est apportée aux bailleurs en contrepartie de la rénovation d’un bien destiné à la location.

Concernant les zones B2 et C (villes de taille moyenne et zones rurales), l’éligibilité a été garantie jusqu’à fin 2018, à condition que les permis de construire aient été déposés avant fin 2017. Cette période transitoire a été étendue de 3 mois pour les ventes en l’état futur d’achèvement (VEFA). Pour en bénéficier, l’acquisition doit avoir lieu avant le 15 mars 2019, et avant le 31 décembre 2018 pour un achat contracté chez le notaire. Après cette date, il ne sera plus possible de bénéficier de ce dispositif.

Une nouvelle taxe pour l’assurance emprunteur
Depuis 2018, l’emprunteur a la possibilité de changer d’assurance de prêt chaque année. Mais à partir de quelle date ? Le Comité Consultatif du Secteur Financier, adossé à la Banque de France, a tranché fin novembre sur la date anniversaire : la date retenue est la signature de l’offre de prêt. Cette règle s’appliquera à l’ensemble des établissements de crédit au plus tard au second semestre 2019.

Néanmoins, devenant plus simple à changer, elle risque aussi de devenir plus chère en 2019. Le gouvernement envisage de supprimer l’exonération de taxe sur les conventions d’assurance de la garantie décès. Pour faire plus simple, à partir du 1er janvier 2019, la cotisation payée au titre de la garantie décès sera taxée à hauteur de 9%. Réintégrée au budget de 2019 par les députés, cette mesure devrait s’appliquer aux nouveaux contrats à partir de janvier 2019.

Par exemple, pour un crédit immobilier de 100 000 euros souscrit sur 15 ans, un surcoût de 3 euros sera demandé chaque mois, soit 36 euros par an. Cette taxe reste tout de même faible face aux économies réalisées en cas de changement. Ces économies sont bien souvent plus intéressantes lorsque l’emprunteur fait jouer la concurrence en obtenant un taux plus favorable.

Prolongation du Crédit d’impôt pour la transition énergétique et de l’éco-PTZ
En 2019, le gouvernement prolonge le CITE. Le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE) s’applique aux dépenses d’isolation du logement ou d’équipements qui le rendent moins énergivore. Ce dispositif permet de rénover une résidence principale de plus de 2 ans en déduisant une partie des dépenses de son impôt sur le revenu. A partir du 1er janvier 2019, il était prévu le versement d’une prime au moment des travaux. Cette mesure est décalée à 2020. Le crédit d’impôt reste donc d’actualité en 2019.

Autre bonne nouvelle pour la rénovation énergétique, l’éco Prêt à Taux Zéro qui devait prendre fin au 31 décembre 2018 est prorogé jusqu’en 2021. En 2019, l’Etat supprime la condition de bouquet de travaux et ouvre l’obtention de l’Eco-PTZ au mono-lot. La durée d’emprunt s’allonge à 15 ans quel que soit le nombre de travaux réalisés. Si le vote du Parlement se veut positif, ces aménagements devraient entrer en vigueur au 1er mars 2019.

Sourced through Scoop.it from: www.mysweetimmo.com

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Habitat indigne : enfin un grand dispositif pour lutter contre le mal-logement ! | Actualités

La lutte contre l’habitat indigne et les marchands de sommeil est une priorité du gouvernement. Le ministre du Logement, Julien Denormandie, vient d’annoncer la mise en place d’un nouveau dispositif pour faire face à ces phénomènes.

Habitat indigne : davantage de sanctions contre les marchands de sommeil
A l’occasion d’un déplacement à Pierrefitte-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), Julien Denormandie, ministre du Logement, et Nicole Belloubet, ministre de la Justice, ont annoncé un nouveau dispositif de lutte contre l’habitat indigne. Mené conjointement par l’Etat, les collectivités locales, les professionnels et les associations, ce plan aura pour objectif d’accompagner les propriétaires pour la rénovation durable de leur logement, avec des mesures incitatives et des aides financières, mais également des mesures contraignantes et pénales à l’encontre des propriétaires indélicats et surtout des marchands de sommeil :

Présomption des revenus tirés des activités frauduleuses.
Confiscation systématique de leurs biens.
Impossibilité d’acquérir de nouveaux biens pendant 10 ans (contre 5 ans auparavant),
Obligation pour les syndics ou les agences immobilières de les dénoncer.
« La lutte contre l’habitat indigne est aussi et surtout un devoir constitutionnel qui nous oblige envers tous nos concitoyens » a déclaré Nicole Belloubet.

Bon à savoir
A partir du 1er février 2019, les astreintes à l’encontre des propriétaires, qui ne font pas les travaux, seront systématiques.

Hausse des moyens consacrés à la lutte contre le mal-logement
Le gouvernement affirme que des moyens supplémentaires seront consacrés à la lutte contre l’habitat indigne, à travers l’augmentation du budget de la Justice. En outre, ce nouveau dispositif sera accompagné par le programme de rénovation des copropriétés dégradées et de rénovation des centres-villes, dont le budget global est de 18 milliards d’euros. Il sera également accompagné par le protocole signé entre l’EPFIF (Etablissement public foncier d’Île-de-France) et Action logement, visant à créer une société de portage destinée à ralentir le phénomène des divisions pavillonnaires, en rachetant les pavillons avant un marchand de sommeil. Dotée de 40 millions, la société de portage permettra de traiter 100 pavillons par an. En parallèle, le gouvernement prévoit la mise en place de groupes de traitement de la délinquance dédiés à la lutte contre l’habitat indigne, de manière prioritaire sur les 6 territoires les plus exposés à cette problématique (la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne, l’Essonne, le Nord, les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône). Ce sont 14 millions d’euros qui seront reversés à l’Agence nationale de l’habitat (Anah) pour intervenir sur ces 6 territoires.

Il n’y a pas que la rue qui tue, le mal logement aussi. Avec ce dispositif, nous renforçons les moyens financiers et mettons en place un arsenal juridique ».
Julien Denormandie, ministre du Logement.

Sourced through Scoop.it from: edito.seloger.com

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Les principales mesures que vous devez connaître sur Elan

Plus de quatre ans après la loi Alur, la loi Élan portant sur l’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique a été pensée pour déréguler le secteur. Avec 270 articles et plusieurs ordonnances d’application prévues, c’est un texte de bonne taille, avec lequel les professionnels vont devoir se familiariser rapidement. Elle touche à de multiples secteurs du logement, qu’il s’agisse de la construction proprement dite ou de la caution Visale, en passant par les logements HLM. Voici un point sur les principales mesures. Celles qui concernent l’encadrement des loyers et les relations bailleurs locataires sont abordées dans l’article «Les nouveautés pour le bail d’habitation », Anne-Claude Poncet Expert immobilier BusinessFil

Simplifier les normes pour construire davantage et plus vite
Comment ? En faisant une pause normative durant le quinquennat (sauf pour les mesures déjà voté es ou relatives à la sécurité ). En réécrivant le Code de la construction pour libérer l’innovation. En rendant le logement évolutif pour qu’il puisse s’adapter plus facilement aux besoins de ses occupants.

Le constat : 60 nouvelles normes pendant le quinquennat précédent, générant des surcoûts. Des réglementations rédigées comme des modes d’emploi obligatoires qui freinent l’innovation.

#LOIELAN Pas de nouvelle norme pendant ce quinquennat (sauf exigences de sécurité ). La norme fixera des résultats à atteindre, ce qui facilitera l’émergence de solutions plus efficaces et moins coûteuses.

Réinventer des projets d’urbanisme partagés et collaboratifs
Comment ? En passant d’un urbanisme de procédure à un urbanisme négocié et en libérant l’innovation. En contractualisant des projets partenariaux d’aménagement (PPA) entre l’État et  les collectivités. En créant un nouvel outil d’aménagement, des grandes opérations d’urbanisme (GOU), afin de libérer l’innovation. En facilitant la mobilisation du foncier public. En encourageant la capacité d’innovation par le permis d’innover pour déroger à certaines normes et faciliter les projets. En simplifiant l’urbanisme. En dé matérialisant les autorisations d’urbanisme d’ici 2022. En accompagnant les petites collectivité s territoriales. En limitant le nombre de pièces à fournir. En simplifiant l’enchevêtrement des différents documents d’urbanisme.

#LOIELAN Les projets d’urbanisme s’inscrivent dans une démarche partenariale qui rassemble l’ensemble des acteurs, l’État et les collectivités, pour plus de dynamisme et de partage des objectifs.

En pratique : Les PPA pourront par exemple être mobilisés pour assurer la reconversion d’une ancienne caserne ou d’une emprise hospitalière et l’intégrer dans un large projet de rénovation du  centre d’une grande ville. L’État et les collectivités concernées prévoiront ensemble le programme de logements, commerces, équipements, espaces verts et voiries et la cession des terrains publics sera réalisé e sur la base de ce projet d’aménagement.

Stop aux recours abusifs
Comment ? En encadrant les procédures de recours et en évitant celles dilatoires sans fin qui découragent les acteurs de terrain. En fluidifiant le traitement des contentieux. En limitant les délais de jugement à 10 mois pour lutter contre les recours qui n’en finissent plus. En renforçant les sanctions contre les procédures abusives. Le constat : 30 000 constructions aujourd’hui bloquées à cause de recours  abusifs, selon la Fédération de la promotion immobilière.

#LOIELAN L’objectif est de passer de vingt-quatre mois de procédure, en moyenne, à dix mois.

En pratique : Un promoteur immobilier ou un bailleur social pourra développer plus sereinement son projet d’immeuble répondant aux besoins locaux. Il saura que si son permis de construire est attaqué, le contentieux sera traité plus efficacement et le projet pourra ainsi être corrigé plus rapidement, si nécessaire. Du fait de ces délais resserrés et de sanctions plus fortes, les recours abusifs seront dissuadés.

Transformer les bureaux vides en logements
Comment ? En conduisant les propriétaires de bureaux à rénover leurs locaux pour améliorer la performance énergétique des bâtiments. En ajustant les normes techniques pour faciliter les opérations de reconversion de bureaux  en logements. En introduisant un bonus de constructibilité pour assurer l’équilibre économique de l’opération. En réquisitionnant des bureaux durablement vacants pour héberger les plus démunis.

Le constat : De nombreux bureaux anciens sont vides, et les procédures pour les transformer en logement complexes.

#LOIELAN D’ici fin 2020, 500 000 mètres carrés de bureaux vides seront transformés en logements.

En pratique : En Île-de-France, les professionnels estiment que près de 700 000 mètres carrés de bureaux obsolètes, durablement vacants, ne conviennent plus aux attentes des entreprises. Il est urgent de les rénover pour leur donner une nouvelle attractivité ou de les reconvertir en logements ou en résidences : soit un gisement potentiel de 10 000 à 20 000 logements !

Inciter à la vente de terrains
La loi de finances a inversé la fiscalité sur le foncier pour encourager la libération des terrains sous condition de construire des logements dans les trois ans.

Le constat : Les propriétaires ont intérêt à attendre 22 ans pour annuler l’imposition sur leurs plus-values : on encourage la rétention foncière.

#LOIELAN L’imposition de la plus-value immobilière sur les terrains à bâtir est inversée sur les trois prochaines années. L’abattement fiscal sera proportionné  à la nature des logements qu’il est envisagé d’y construire.

En pratique : Pour celui qui vend, l’abattement fiscal est de 70 % si des logements privés sont rapidement construits sur son terrain et même de 100 %  si ce sont des logements sociaux ! Les entreprises aussi sont concernées, l’impôt sur les sociétés étant réduit de moitié .

Aider l’accession à la propriété dans le privé
Le prêt à taux zéro (PTZ) et le dispositif Pinel d’aide à l’investissement locatif ont été recentrés et prolongés pour quatre ans, une duré e inédite, pour accompagner les Français dans leur projet d’accession là où il y en a besoin.

Le constat : Les dispositifs de prêt à 0 % et Pinel devaient s’arrêter au 31 décembre 2017. Pourtant, les besoins en construction comme en rénovation de logements sont toujours prégnants.

#LOIELAN Les dispositifs PTZ et Pinel ont été reconduits, ce qui offre de la visibilité à tous les acteurs pour engager des projets de construction et de rénovation.

En pratique : Dans les zones les plus tendues, le PTZ et le Pinel sont reconduits pour quatre ans. Dans les autres zones, ces dispositifs sont adaptés : ils sont reconduits pour quatre ans pour les projets ciblés sur l’ancien, pour encourager la rénovation de l’existant  et favoriser le renouvellement des centres des villes moyennes et des villages. Les dispositifs perdurent pendant deux ans dans le neuf pour finaliser les projets en cours.

Favoriser l’accession à la propriété pour les locataires HLM
Comment ? En facilitant la vente de logements HLM à leurs occupants.

Le constat : L’acquisition d’un logement HLM est possible depuis 1965, mais seule une très petite fraction est vendue chaque année aux occupants, en raison notamment de la complexité de la procédure.

#LOIELAN L’objectif est de permettre aux bailleurs sociaux de vendre plus facilement une partie de leur patrimoine aux occupants HLM. Cela permettra de développer l’accession sociale à la propriété , de stabiliser les classes moyennes dans certains quartiers pour plus de mixité sociale et donner plus de moyens aux bailleurs pour construire de nouveaux logements et rénover leur parc.

En pratique : Seuls 8 000 logements sont vendus chaque année sur un parc  de plus de 4,5 millions. La perspective à terme est de vendre jusqu’à 40 000 logements par an, soit moins de 1 % du parc et trois fois moins que le nombre de nouveaux logements produits. Le produit de ces ventes est réinvesti pour le logement social :  chaque logement vendu permet de financer 2 à 3 logements neufs ou la rénovation de 3 à 4 logements existants.

Un bail mobilité pour favoriser la mobilité professionnelle
Comment ? En créant un contrat de location d’une durée de un à dix mois  non renouvelable et sans dépôt de garantie pour les logements meublé s. En sécurisant les propriétaires bailleurs par la garantie Visale pour garantir les impayé s de loyers et la remise en état des lieux.

Le constat : De nombreux logements ne sont pas utilisés toute l’année par leurs propriétaires, qui ne le mettent pas pour autant en location. Dans le même temps, des personnes en stage ou en mobilité professionnelle peinent à trouver un logement sur des durées courtes, d’autant qu’elles doivent avancer le dépôt de garantie.

#LOIELAN Le bail mobilité offre un cadre nouveau adapté, sécurisé pour le propriétaire comme pour le locataire, ce qui permet de mobiliser une offre de logements supplémentaire.

En pratique : Ce nouveau bail n’a pas vocation à remplacer les baux meublés classiques, d’une durée d’un an. Il veut répondre à des besoins différents, tant du côté des propriétaires que des locataires. Le propriétaire d’une résidence secondaire ou d’un pied-à -terre peut souhaiter louer sa maison ou son appartement pendant les mois où il ne l’utilise pas, ou encore le louer seulement pour six mois, en s’assurant que ce logement sera bien libéré pour la rentré e, lorsque l’un de ses enfants viendra faire ses études dans cette ville. Pour les locataires en mobilité , c’est aussi la possibilité d’avoir une offre supplémentaire sur le marché , et donc plus de solutions, pour une formation professionnelle, par exemple !

Faciliter l’accès au logement avec la caution Visale
Visale est une caution locative simple, gratuite et dématérialisée, financée dans le cadre d’un partenariat avec Action logement. Pour pouvoir en bénéficier, le locataire doit effectuer une demande en ligne avant la signature du bail. S’il remplit les conditions, Action logement lui délivre un visa à remettre au bailleur qui doit à son tour faire sa demande de cautionnement sur le même site. En cas d’impayés de loyer, et dans les conditions prévues dans le contrat de cautionnement Visale, Action logement les prend en charge sur une durée maximale de trois ans. Action Logement agira auprès du locataire en recouvrement des loyers impayé s par la délivrance d’un commandement de payer et pourra éventuellement poursuivre une action judiciaire en résolution du bail. Ainsi, le paiement des loyers est sécurisé pour les propriétaires et les locataires n’ont plus besoin de garant ni de caution à verser.

Le constat : Prendre un logement en location est compliqué, en particulier lorsque l’on n’a pas des garants solides et que son CDI n’est pas encore confirmé.

#LOIELAN Visale facilite l’accès au logement, en offrant une garantie locative rassurante pour les propriétaires.

En pratique : Le dispositif s’adresse désormais à un large public :

tous les jeunes de moins de 30 ans, étudiants, en apprentissage, jeunes actifs…
les salarié s de plus de 30 ans ne bénéficiant pas encore d’un CDI confirmé ou signant un bail mobilité ;
les ménages en intermédiation locative.
La garantie couvre jusqu’à trois ans d’impayés, soit largement le temps des procédures en cas de problème.

JACQUELINE GOURAULT, MINISTRE CHARGÉE DE LA LOI ÉLAN

Le 16 octobre dernier, Jacqueline Gourault a été nommée ministre de la Cohésion des territoires et des relations avec les collectivités locales, en remplacement de Jacques Mézard. La nouvelle ministre a été sénatrice pendant dix-sept ans, ancienne présidente de la Délégation sénatoriale aux collectivités territoriales et à la décentralisation, et ministre auprès de Gérard Collomb chargée plus spécialement du dossier Corse. Lors de sa prise de fonctions, Jacqueline Gourault a tweeté être « très honorée d’assumer […] un ministère au service même de l’amélioration du cadre de vie des Français. La tâche est exigeante mais passionnante. À pied d’oeuvre, dès  aujourd’hui, pour incarner la réconciliation des territoires ». Nul doute que la mise en application de la loi Élan sera pour elle l’occasion de montrer ses connaissances en la matière…

La FNAIM regrette la décision du conseil constitutionnel
Plusieurs articles importants pour le monde de l’immobilier ont été censurés sur la forme.

Le Conseil des Sages a censuré une vingtaine d’articles pour des raisons de forme, estimant que la plupart étaient des « cavaliers législatifs », c’est-à-dire des amendements déposés par les parlementaires sans lien avec le projet de loi initial.

Des articles importants censurés sur la forme…

La Fnaim prend acte de cette décision, mais regrette vivement que certains articles essentiels au monde de  l’immobilier aient ainsi été rejetés. Pourtant, plusieurs de ces articles apportaient des réponses concrètes, et  attendues, par les professionnels. Au premier rang desquels, l’article 200 qui instaurait la gratuité de la demande d’autorisation de mise en location d’un logement. « L’annulation de la gratuité du permis
de louer par le Conseil constitutionnel offre aux collectivités la possibilité de fixer des prix totalement arbitraires, laissant la porte ouverte à de futurs abus sur les montants choisis. Pour cette raison, nous nous opposerons systématiquement à toute taxation déguisée sur cette autorisation lors d’une mise en location. De plus, les professionnels ont déjà l’obligation légale d’effectuer les diagnostics et vérifications relatifs à la décence des biens mis en location par  leur intermédiaire. Il est donc injuste que le bailleur passant par une agence soit obligé de payer cette taxe », précise Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier.

Deux autres articles censurés apparaissent comme essentiels :
• L’article 147 qui exemptait les propriétaires pratiquant la location saisonnière de fournir certains diagnostics. Il s’agit d’une occasion manquée de simplification, beaucoup de propriétaires ne connaissant pas ces obligations se mettent dans une position de fraude involontaire. Surtout, cette obligation crée une inégalité de plus face aux plateformes de locations.

• L’article 155 qui instaurait une révision tous les cinq ans de la liste des charges récupérables par le bailleur auprès de son locataire. Ces charges étaient listées par les mêmes décrets depuis trente ans. Ces règles ne sont donc plus adaptées aux conditions de vie et aux équipements modernes.

… mais l’essentiel du texte est validé sur le fond.

La Fnaim se félicite cependant que le comité des Sages ait validé l’essentiel de la loi logement, estimant qu’elle apportait suffisamment de garanties en matière d’environnement et d’accessibilité aux personnes handicapées, les  deux points majeurs sur lesquels le Conseil avait été saisi.  Sur le premier point relatif aux règles de construction dans les zones littorales, le Conseil a estimé suffisantes les garanties apportées par la loi, qui continue à limiter étroitement le type des bâtiments possibles. Concernant le second point, il a estimé que la loi, qui impose que les 80 % des logements restants soient évolutifs et donc facilement aménageables pour les handicapés, offrait suffisamment de garanties pour éviter une inégalité de fait pour les personnes à mobilité réduite.

La Fnaim reste ouverte au dialogue
La Fnaim entend se rapprocher de Julien Denormandie afin de travailler avec lui pour permettre qu’un véhicule législatif puisse faire aboutir rapidement ces dispositions adoptées par l’Assemblée nationale et le Sénat. « Ces articles avaient été adoptés par le Parlement et sont nécessaires pour l’ensemble des acteurs de l’immobilier, il faut rapidement les introduire dans notre droit », déclare Jean-Marc Torrollion.

Conseil Constitutionnel
Comme pour la plupart des imposants textes de loi, Élan a dû passer par le Conseil constitutionnel une fois validée son adoption par le Parlement. Une soixantaine de députés, issus majoritairement des rangs de la gauche ont saisi les Sages, dernier recours avant la promulgation de la loi. Ils contestaient deux points en particulier : le seuil d’accessibilité des logements neufs pour les personnes handicapées, ainsi que la possibilité de combler les « dents creuses » sur la façade maritime. Dans le détail, le Conseil juge conformes à la loi Littoral les articles de la loi Elan qui permettent de bâtir de nouvelles constructions entre deux constructions préexistantes. Les articles 42, 43 et 45 sont donc validés.

Quant à l’accessibilité des logements, les Sages peuvent difficilement être plus explicites : « Le législateur, qui a entendu maintenir l’accessibilité des personnes handicapées aux logements situés dans les bâtiments d’habitation collectifs neufs tout en assurant l’adaptation de ces logements pour prendre en compte la diversité et l’évolution des besoins des individus et des familles, a retenu des critères qui ne sont pas manifestement inappropriés au but poursuivi. » Soit, dit dans un langage moins technique : le texte prend suffisamment en compte les besoins des personnes handicapées, et le fait d’exiger, en plus du seuil de 20 %, que les logements neufs soient rapidement adaptables aux besoins de ces éventuels occupants est un critère suffisant pour valider le texte en l’état. En revanche, le Conseil constitutionnel a été impitoyable avec les « cavaliers législatifs » : ces amendements, ajoutés en première lecture par des députés, n’ont aucun rapport avec l’esprit initial de la loi. Il s’agit de glisser au milieu d’un épais projet de loi des dispositions incongrues, en espérant que le texte soit suffisamment touffu pour que les éventuels opposants à l’amendement ne le remarquent pas et que la disposition soit ainsi adoptée. C’était sans  compter l’acuité des Sages, qui ont relevé vingt amendements qui n’avaient rien à faire dans le texte et qui en ont donc été expurgés.

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